Habiter

Fait de rester dans un lieu donné et d’occuper une demeure. Le therme apparaît dans la langue française dès le 11ème siècle ; il revêt ainsi deux dimensions, l’une temporelle et l’autre spaciale qui expriment que l’habiter s’inscrit à la fois dans l’espace et la durée.

Habiter, être

L’homme vient au monde et dès ce premier instant, est en relation avec lui-même et avec son environnement naturel et social.
Exister, être, signifie donc d’emblée être là, situé, localisé, mais aussi inséré dans une communauté, à un temps donné.
La venue au monde signifie le mouvement de l’être vers son environnement. Ce mouvement est celui du projet par laquel la personne va saisir les significations que le monde lui offre et apporter du sens au monde dans lequel il vit.
L’habitation du monde est la condition même de l’être humain et cette habitation s’inscrit dans la familiarité et la continuité. Ainsi, la maison, la véritable habitation, n’est pas un batiment, mais l’idée de cette familiarité et de cette continuité : la naissance, l’appartenance à une famille, les biens et la descendance.

Le sens du therme « ethos » est une ouverture suplémentaire du sens de l’habiter. Car, avant de signifer « caractère », « essence », « manière d’être » ethos a signifié « séjour habituel », habitation. Cette filiation révèle que la manière d’être  habituelle d’une personne est le « réflexe » de son mode d’habitation. Le mode d’être de l’habitant et les gestes qui traduisent ce mode dans la maison en deviennent la marque propre et l’empreinte.

Habiter signifie donc être actif, agir sur le vaste espace du monde pour constituer son habitation et en définir le seuil , l’intérieur et l’extérieur, pour en moduler l’ouverture et réaliser l’hospitalité.
L’individu fait sortir du monde environnant les éléments qui vont former son habitation.

L’habiter organise le monde à partir d’un centre. La demeure est un lieu centré, structuré, significatif et concentré. Elle permet le retrait et ouvre sur des horizons, elle organise un univers à partir duquel l’habitant rayonne, va et vient, fait l’expérience du voyage ou de l’exil, mais aussi suis du retour et de l’attachement.

A la naissance, l’habitation constitue le premier térritoire ; quand l’enfant grandit, c’est le quartier qui constitu son sytème autour de son habitat, avant qu’il ne s’agrandisse de nouveau aux lieux de l’école, de travail et de loisir. Dans tous les cas, l’habitation est la référence spaciale, et le sujet, qui dessine une carte subjective de son quartier, la situe au centre de sa feuille.

Appropriation

La perspective d’appropriation de la maison, les efforts, la percévérance, les soins et les égards dont celle-ci devient l’objet, dépasse la maitrise d’un térritoire mais rentre dans la construction même de l’habitant. Et c’est seulement lorque ce refuge est accompli que le batiment prend son sens de demeure, de maison. Tant que le batiment est un simple abris, tant qu’il est instrument de protection contre les intempéries et les énnemis, réserve de nourriture, ou espace fonctionnel, il ne peut être considéré comme demeure. Il le devient qu’après l’attention et l’amitié de l’habitant envers lui même.

Notre maison est la garante de notre intimité, à laquelle nous tenons comme un droit inaliénable. Suscitant sentiments, pensées et action, elle nous reflète, dit qui nous sommes vraiment. Modelé par un constant projet d’appropriation, elle est une réalisation ou le soit ce reconnaît.

Cerné les rapports qu’entretiennent les pratiques et les expériences du chez-soi avec le secret, l’hospitalité, identité de l’habitant, les modes d’appropriation de son espace habité et les « cerner le sens psychologique et ontologique de la maison. » 

Les multiples formes de la famille contemporaine génèrent telle des modes d’habiter en famille propre à chacune d’entre elles et donc des conception neuvent de la gestion du partage téritorial et de la vie en groupe ?